• Appelez-moi "dispositif" !

    Je m'excuse d'avance pour cet article qui s'annonce "fleuve" mais après presque 4 ans de blog, je ressens aujourd'hui le besoin de revenir sur ce qu'est réellement un dispositif ULIS-école.

     

    Pourquoi ce besoin ?

    Parce que je lis et entends tout et surtout n'importe quoi ! Que ce soit sur les groupes de parents, sur les groupes de profs, à la sortie de l'école ou au parc quand je parle de mon métier, on oscille entre les clichés des années 50, les idées reçues sur le handicap au sens large et l'expérience de la belle-soeur de la voisine de mon oncle qui a connu quelqu'un qui était en classe spécialisée en 1986. Autant vous dire que si je n'avais pas déjà les cheveux courts, je me les serais sûrement arrachés depuis bien longtemps ! Alors j'explique, avec patience et bienveillance (bon OK, pas tout le temps ! Mea culpa !) le principe d'école inclusive tel qu'écrit dans les textes de lois : la loi de 2005, la circulaire de cadrage des dispositifs ULIS, ... Mais aussi et surtout MA vision de l'école inclusive et MA vision de l'enseignement spécialisé.

    Alors je me suis dit que j'allais écrire autour de ce dispositif dans lequel je passe tant de temps, physiquement et mentalement parce que, vous l'aurez compris, je n'arrête jamais ! Et, en bonne geek, j'ai partagé cette envie de "remettre l'église au milieu du village" en story sur Instagram et depuis...mon téléphone devient fou ! Je reçois des dizaines de message m'encourageant à écrire cet article, de la part de collègues mais aussi de familles. A croire qu'une petite clarification s'impose ...

     

    Commençons par le commencement...

    Je le dis et le rappelle, les classes CLIS ont disparu fin août 2005 pour laisser place aux dispositifs ULIS-école, c'est-à-dire à des unités localisées pour l'inclusion scolaire. Vous trouverez dans cette rubrique un vieil article qui présentait déjà ce changement... Allons plus loin maintenant ! Parler de "classe" quand on parle d'ULIS est donc totalement faux mais je vais y revenir un peu plus bas.

     

    A qui s'adressent les "dispo ULIS" ?

    A des élèves handicapés ? NON ! A des élèves en situation de handicap ! Je pinaille peut-être mais la formulation a son importance... En effet, la plupart des élèves que j'accueille dans le dispositif sont en situation de handicap à l'école car ils apprennent différemment des autres enfants. Ils ont besoin de plus de temps, de plus de manipulation, de plus d'attention, d'un cadre différent, etc, pour progresser. Dans la vie de tous les jours, ils jouent, font du vélo, vont à la piscine, pour une grande majorité, comme tous les enfants.

    Pour mieux comprendre la distinction entre "handicapé" et "en situation de handicap", je prends souvent l'exemple de ma taille : 1m65 sur la pointe des pieds... Quand je veux accrocher la frise numérique au-dessus du tableau, je suis en situation de handicap. Il me faut une chaise ou un escabeau pour y arriver. L'ULIS c'est l'escabeau de mes élèves ! Je n'ai pas tout le temps besoin de mon escabeau comme eux n'ont pas toujours besoin de l'ULIS !

     

    Comment bénéficier d'un dispositif ULIS-école ?

    Pour bénéficier de l'appui du dispositif ULIS-école, il faut que la MDPH notifie cette orientation. Chers parents, voici votre mission, si vous l'acceptez :

    - réunion de l'équipe éducative de votre enfant pendant laquelle sont évoquées ses difficultés et ses besoins. C'est pendant cette réunion qu'une éventuelle orientation en ULIS est généralement proposée. Les professionnels présents vous expliquent ce qu'est un dispositif ULIS, où il se trouve, et répondent à vos questions (vous savez donc déjà tout ce que j'écris ici ;) )

    - remplir un dossier MPDH (maison départementale pour les personnes handicapées) auquel vous joignez les bilans des professionnels qui suivent peut-être déjà votre enfant ainsi que le dossier GevaSco rempli par l'école.

    - Si votre dossier est complet, c'est parti pour plusieurs mois d'attente ! Les délais varient d'un département à l'autre. Pour vous donner un exemple, dans mon département, nous avons entre 6 et 9 mois d'attente avant de recevoir la notification.

    - réception de la notification : la MDPH peut accepter mais aussi refuser une orientation en ULIS-école. Si elle l'accepte, votre enfant sera affecté dans un dispositif en fonction des places disponibles et de votre adresse. Si tous les dispositifs dans un rayon raisonnable sont complets, il pourra être mis sur liste d'attente. (Si l'orientation est refusée, vous avez deux mois pour contester la décision en écrivant à la MDPH.)

    Vous comprenez donc qu'il peut se passer une, voire deux années, avant d'obtenir une place en dispositif, depuis la première réunion jusqu'à l'affectation. Il est donc important de prendre en compte ces délais dans votre décision. Quand on vous propose de faire une demande d'orientation en fin de CP par exemple, il est probable que la prise en charge ne commence qu'en début de CE2. En choisissant de différer la demande, vous différez d'autant l'admission. Ainsi si vous choisissez (et c'est votre droit le plus strict) d'attendre la fin de l'année de CE1 pour donner plus de temps à votre enfant, la prise en charge en ULIS ne pourrait commencer qu'en CM1. C'est un fait à prendre en compte (surtout que vous pouvez toujours refuser l'orientation prononcée par la MDPH).

     

    A partir de combien d'élèves un dispositif ULIS-école est-il considéré comme "complet" ?

    Un dispositif ULIS-école accueille un nombre réduit d'élèves, maximum 12 élèves (bien qu'il me semble que ce nombre ait disparu des textes récemment ...). Dans les faits, il arrive qu'un 13e voire un 14e élève soit affecté sur le dispositif dans certaines régions. Cette décision repose souvent sur le fait que la totalité des élèves n'est jamais présente dans le dispositif au même moment. Dans les faits, c'est un peu différent ...

     

    Ce qui nous amène au fonctionnement du dispositif et aux fameuses inclusions !

    Déjà à l'époque des classes CLIS, il existait des inclusions en classe ordinaire. Ces inclusions avaient souvent lieu en sport ou en arts, pas forcément dans la classe d'âge de l'élève. Ces inclusions n'existaient pas dans toutes les écoles car les CLIS étaient, comme son nom l'indique, une classe, avec cahier d'appel, liste de classe, et une douzaine d'élèves qui se rangeaient le matin avec leur enseignant.e pour monter en classe et y passer 6h, entre eux.Mais ça, c'était avant !

    Maintenant, l'élève est inscrit dans la classe ordinaire correspondant à son âge. La plupart des académies acceptent toutefois une inscription en n-1 (un élève d'âge CE2 inscrit en CE1) et même parfois en n-2 (c'est plus rare et sous certaines conditions). Chers collègues, un conseil : affûtez vos arguments parce qu'un élève d'âge CM2 inscrit en CE2, on risque de vous demander de justifier, en ESS, en rendez-vous de carrière, lors du passage du CAPPEI (ça sent le vécu...).

    L'inscription en classe de référence n'est pas une faveur ou une récompense, c'est la loi ! Après, libre à vous de définir les temps de chaque élève dans sa classe... Un directeur ne peut donc pas refuser une inscription tout comme un collègue ne peut refuser les inclusions.

    Avant d'arriver à ces fameuses inclusions, je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous un paradoxe (ils sont nombreux !) de notre belle institution : les élèves sont inscrits dans leur classe dite "de référence" compte dans l'effectif de leur classe et donc dans ceux de l'école pour les mesures de carte scolaire. Ce n'est pas un souhait de ma part, c'est la loi ! Si vous ne me croyez pas, jetez un coup d'oeil ici ! De nombreuses écoles en France sont donc dans une situation complexe de sureffectifs parce que certaines académies refusent d'appliquer la loi. Ils disent comment dans la pub Leclerc ? Ah oui : On marche sur la tête ! C'était ma parenthèse "coup de gueule"...

     

    Quid des inclusions ? Pour quoi ? Combien ? Comment ?

    Vaste sujet... Voici les grandes lignes mais je pense qu'il mériterait un article à lui tout seul !

    Quelques éléments :

    - Etant donnée que l'élève est avant tout élève de sa classe de référence, il serait plus juste de parler de temps de prise en charge en ULIS plutôt que de temps d'inclusion en classe de référence.

    - Les temps en classe de référence sont définis par le coordonnateur ULIS, en se basant sur l'évaluation la plus fine possible de l'élève. Il faut prendre en compte le niveau scolaire, bien sûr, mais également le niveau d'autonomie et les habiletés sociales de l'enfant.

    - Ces temps peuvent changer au cours de l'année en fonction de la progression de l'élève et de son ressenti. J'ai déjà, à la demande d'un élève, suspendu des inclusions alors qu'il faisait de très gros progrès. Mais il n'était pas à l'aise et préférait revenir dans le dispositif.

    - Ces temps sont préparés et accompagnés par le coordonnateur ULIS, avant, pendant et après : préparation avec le ou la collègue de la classe de référence (support, information sur l'enfant, ...), préparation avec l'élève (une séance peut être préparée en amont pour que l'élève soit plus à l'aise en grand groupe), "reprise d'inclusion" (reprise de la séance, révision de la leçon, ...).

     

    "Zéro inclusion", est-ce possible ?

    Selon les textes, non. La vocation du dispositif ULIS est d'apporter une aide à la scolarisation en classe ordinaire. Dans les faits, il est fréquent que des élèves commencent avec 0% en classe de référence. Les temps d'inclusion (car ici il s'agit bien d'inclusion) seront donc amenés progressivement et très court au début (15 min avec le coordo ou l'AESH par exemple, juste le temps de faire un fond en peinture ou d'écouter une histoire ou un extrait musical). Dites-vous bien que passer de 0 à 15 min en période 3 puis à 30 min hebdomadaires en période 5 représente une grande victoire ! Toujours la positive attitude ...

     

    Quel accompagnement dans le dispositif ?

    Dans le dispositif, officient un coordonnateur ULIS-école et un/une AESH-co (pour "collective"). L'AESH peut encadrer un atelier ou accompagner un élève ou groupe d'élève pour une séance en classe de référence. Les missions et l'emploi du temps de l'AESH sont définis par le coordonnateur. Le travail avec l'AESH est un vrai travail d'équipe qui repose sur un respect mutuel des compétences de chacun.es.

    A noter que tous les dispositifs ULIS-école ne sont pas logés à la même enseigne : certains n'ont pas d'AESH-co et quand l'AESH doit s'absenter (maladie, congés maternité, ...), il n'est que très rarement remplacé. On ne rend alors compte de la difficulté de gérer un dispositif sans l'aide inestimable d'AESH compétents. J'ai la chance de travailler avec la meilleure d'entre elles (que j'embrasse si elle passe par ici, elle se reconnaîtra !), alors ne la cherchez pas, elle est déjà prise he

     

    Je vais finir par répondre à une question que je lis souvent sur des groupes de discussions de parents :

     

    Les élèves peuvent-ils bénéficier d'une AESH-i ou AESH-mut en ULIS-école ?

    Dans les textes, rien ne l'interdit. Dans les faits, la MDPH notifie rarement un AESH-i ou mut du fait de la présence d'un AESH-co dans le dispositif. Cependant, les élèves en ULIS TED (ou TSA) bénéficient souvent d'un accompagnant.

    A contrario, il arrive que les ULIS accueillent des élèves en attente d'une place dans une autre structure, type IME. Les demandes d'accompagnements individuels pour ces élèves sont, dans mon département, généralement refusées, avec toutes les difficultés que cela induit.

     

    Je vais m'arrêter là pour ce long article. J'espère avoir répondu à vos questions et vous avoir permis de mieux connaître le dispositif ULIS-école. Je vous invite à poser les questions qui restent en suspens en commentaire. Je m'en servirai pour cibler les prochains articles de cette rubrique wink2

     

     

     

     

     


  • Commentaires

    1
    Stéphanie. L
    Mardi 11 Août 2020 à 09:19
    Je vous remercie grandement pour cet article. Voilà 2 ans que mon garçon est sur liste d'attente, alors on croise les doigts pour la rentrée. Il serait temps que l'éducation nationale se rend compte qu'il faudrait augmenter le nombre de classes inclusives....
    Encore merci pour le travail que vous faites.
    Stéphanie.
      • Mardi 11 Août 2020 à 10:44

        Le ciel vous attende comme dit ma grand-mère ! Et ce n'est pas faute d'alerter nos inspections, les syndicats,... Mais régulièrement on dépasse la limite de 12 élèves car "on sait que vous allez gérer !"

        J'espère que votre fils aura une place à la rentrée. 2 ans, c'est inadmissible ! 

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    2
    Lilo
    Mardi 11 Août 2020 à 22:20
    Merci pour ce super article!
    Malheureusement, je me sens de plus en plus perdue dans un dispositif qui accueille de plus en plus d’enfants handicapés et non en situation de handicap... de nombreux élèves en attente d’ime qui ne peuvent pas suivre même avec une adaptation dans leur classe sans compter qu’ils n’ont aucune autonomie et que l’aeshco n’a un contrat que de 20 heures.. j’ai peut-être deux élèves sur les 10 qui correspondent au profil d’un dispositif ULIS. Je trouve que les textes de loi sont souvent bien loin de la réalité... Je pense que les coordonnés nous sommes souvent des super-héros
    3
    Françoise
    Mercredi 12 Août 2020 à 19:47
    je pense que cet article va m'aider à faire entendre certaines choses à mes collègues ...que j'adore au demeurant ! Merci pour cette clarté et ces précisions. Françoise
    4
    JuDDi
    Mercredi 12 Août 2020 à 23:51
    Bonsoir,
    Tout d’abord merci pour cet article... Même si cela ne changera rien, cela mon conforté dans le fait que c’est pareil partout (malheureusement)... Pour les « inclusions » j’ai banni ce terme et j’emploie TECR (temps d’enseignement en classe de référence) et TRU (temps de regroupement en Ulis). Et pour ma part, pas d’AESH dans le paysage pour le moment (ni une grande partie de l’année dernière) avec 9 élèves sur 11 en attente d’un autre accompagnement (IME, SESSAD ou autre)... Bref tout va bien... Bonne soirée et plein de courage. À bientôt. Julie
    5
    Chris en ULIS
    Jeudi 13 Août 2020 à 18:23

    Très bon article, merci.

    6
    Laurence
    Samedi 22 Août 2020 à 15:28

    Merci beaucoup pour cet article... Il est tellement bien fait et clair que je pense l'imprimer pour mes collègues!! 

    Bonne rentrée

    Laurence

    7
    claire.L
    Dimanche 13 Septembre 2020 à 11:58

    Bonjour merci pour cet article qui explique clairement ce dispositif car contrairement à ce que vous écrivez lors de l'ESS de ma fille on m'a proposé ce dispositif sans rien expliquer. On m'a dit appelé l'enseignante de la classe ULIS elle vous expliquera ce que c'est !!!! 

      • Dimanche 13 Septembre 2020 à 14:58

        Si on vous a dit "classe ULIS", il y a visiblement un gros soucis...madmad

    8
    Emy
    Mercredi 23 Septembre 2020 à 21:53
    Si tout le monde expliquait aussi bien que cela le terme 《dispositif ULiS》 les familles reagiraient mieux.
    9
    Emy
    Mercredi 23 Septembre 2020 à 21:56
    Merci pour le petit clin d'oeil.
    10
    Maman
    Vendredi 23 Avril 2021 à 13:00
    Oui cnest bien explique mm si cela ne gene personne qu'on demande a des enfants ayant des problemes d'integration de s'adapter non pas a une mais a 2 voire plusieurs, l'unite ulis de reference ET les classes d'inclusion ET que une fois entre ds le systeme ulis on en sort plus cela signifie donc que pr ceux oriente en ce2 a 8 ans on socle leur avenir . Par ailleurs on y melange des enfants avec des troubles differents et surtout on y laisse des enfants avec handicap lourd qui dependent d'itep pas de classe ulis et donc la classe ulis a perdu tout son sens puisqu'elles etaient censees accueillir les enfants qui sont entre deux et ont besoin d'un accompagnement specifique.
    11
    sjeden
    Dimanche 27 Juin 2021 à 11:33

    je me retrouve parfaitement dans ton descriptif, on fait tout ce qu'on peut avec les moyens qu'on a et les enfants qu'on nous attribue. PE spé depuis 25 ans, le métier a énormément changé et n'est pas toujours reconnu. Mais un élève qui progresse, c'est une victoire. Mon coup de gueule, c'est contre la fermeture progressive des établissements... Nous ne sommes pas des couteaux suisses!!!! bon dimanche. (je profite de la pluie pour revoir mes programmes pour la rentrée)


     

    12
    loulou
    Dimanche 26 Septembre 2021 à 20:33

    merci pour votre article, très éclairant et pourtant mon fils (tdah /top) est bien rentré en CLASSE ULIS cette année, j'aimerai pouvoir vous envoyer la photo de la liste des classes affichée devant l'école... et pour couronner le tout, l'enseignante est en remplacement pour 1 an, sans formation, mise un peu là par défaut...Cela fait 3 semaines d'école, très peu " d'inclusions" mais pleins de rituels de classe, cela me fait penser à la maternelle ou une garderie scolaire... très frustrant et quand je contacte la MDPH, on me dit que c'est " normal"... Pour les sessad, j'avais le choix entres 4 centres différents, aucuns d'eux n'a de dispo et on m'annonce des délais en années...

    13
    SANDRINE
    Dimanche 24 Octobre 2021 à 21:54
    Les élèves sortent avec un niveau ce2 et non cm2 alors qu'ils ont un enseignement adapté il devrais sortir avec le même niveau que les autres
      • Lundi 25 Octobre 2021 à 11:42

        Les élèves sortent avec le niveau qu'ils ont atteint. Cela peut-être CP, CE1, CE2, CM1 ou CM2 en fonction de leur rythme d'apprentissage. Le principal est, pour moi, de respecter le rythme de chacun pour que les acquis soient assez stables et solides pour être transposés dans leur vie quotidienne. C'est un leurre de croire que tous les élèves sortent du CM2, même ordinaire, avec le même niveau.

    14
    La vérité
    Samedi 14 Mai 2022 à 18:23
    "Sandrine" et "loulou" donnent une vision honnête de la CLASSE Ulis. Les enfants sont exclus et non inclus. Ils font même la photo des classes ensemble ! Ils mangent à la même table. les maîtres les refuse ou alors, les mettent au fond de la classe sans s'occuper d'eux..Quand au temps d'inclusion d'une 1/2 h par jour qualifié de victoire...no comment. Bref,l'educ Nat ne veut pas de nos enfants. Assumez!!! En Italie, Allemagne, Angleterre..cela se passe tellement mieux. Ce n'est pas un problème d'argent mais une mentalité "raciste". Bon courage aux parents et surtout aux enfants !!
      • Jeudi 19 Mai 2022 à 21:29

        Bonsoir,

        Je suis désolée de lire votre mauvaise expérience du DISPOSITIF ULIS mais vous ne pouvez pas mettre tous les dispo dans le même sac. Je n'ai pas la prétention de dire que tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes dans toutes les écoles mais clairement, le fonctionnement de l'école où j'enseigne (et de beaucoup de celles de mes collègues coordo) n'a rien à voire avec ce que vous décrivez. Mes collègues ne refusent pas les inclusions, au contraire ! Elles sont les premières à me dire qu'un de leur élève ne viendra pas sur le dispo car elles ont une sortie/projet prévu. Nous essayons de répondre au mieux aux besoins des enfants qui nous sont confiés, en accord avec le projet de vie de la famille, les professionnels qui suivent les enfants et le fonctionnement de l'école. Tout est une question d'adaptation à l'enfant et non l'inverse ! Ce n'est pas de la démagogie, uniquement ma vision du dispositif. Vous pouvez ne pas y croire, je resterai droite dans mes bottes.

        Je ne connais pas assez les systèmes scolaires étrangers pour commenter. Quant à l'argent, cela fait partie du problème mais le plus grand manque est aujourd'hui la formation initiale et continue des enseignants. 

        Au plaisir d'échanger,

        Morgane

         

         

         

    15
    Guigui
    Samedi 25 Mars 2023 à 16:13
    Merci pour les renseignements
    16
    ULIS5
    Jeudi 24 Août 2023 à 17:34

    Bonjour et merci pour cet article riche qui répondra aux interrogations de beaucoup de monde. Etant enseignant en dispositif ULIS moi-même (non titulaire du CAPPEI), il me vient également une question à laquelle je ne trouve pas de réponse officielle. Voici la situation : j'arrive dans une école en septembre et la répartition est déjà faite ; ainsi se présente le cas d'un élève d'âge CE2, inscrit en classe de référence CE2, bénéficiant du dispositif ULIS, mais dont le niveau est équivalent à du début CE1. Est-il possible alors qu'il suive les enseignements en classe de CE1 (sous la forme d'une inclusion) si cela convient à l'ensemble de l'équipe et à la famille et à l'élève ? Ou doit-il, du fait de son inscription en classe de référence CE2, obligatoirement suivre avec ce groupe ?

     

    Merci d'avance pour les renseignements que vous pourrez m'apporter !  

      • Vendredi 25 Août 2023 à 14:41

        Bonjour,

        Il y a quelques années, nous avions la notion de classe de référence (la classe dans laquelle l'élève est inscrit) et de classe d'accueil (celle où il va en inclusion). Dans les faits, cette distinction ne se voit plus car les élèves sont généralement notifiés par la MDPH pour 5 années d'élémentaire. Ce que je faisais donc : les inscrire dans la classe correspondant au nombre d'années notifiées. Si un élève d'âge CE1 arrive dans le dispositif mais qu'il est notifié pour 5 ans, je l'inscrivais en CP (avec l'accord de la famille). Si tu as dans ton école des classes doubles-niveaux, c'est encore mieux. On arrive parfois à avoir une année supplémentaire pour les élèves d'âge 6ème mais qui ne sont qu'en CM1, cela dépend des MDPH...

        J'espère que je suis assez claire.

    17
    M. Gout
    Jeudi 28 Septembre 2023 à 11:21

    Bonjour

    Merci beaucoup pour votre article très clair et intéressant. Je suis tombée dessus lors de recherches sur un point particulier concernant les élèves ULIS. Je suis CPE dans un collège accueillant une "classe ULIS" dont les élèves sont inclus dans les classes de niveau en fonction de leur PPS. Parmi ces élèves, un d'entre eux compte 15h d'inclusion hebdomadaire avec la classe de 5°D. La semaine dernière, il a été élu délégué de cette classe. Le principal de l'établissement me dit que cet élève ne peut pas être délégué de cette classe. Je n'ai pas trouvé de texte réglementaire abordant cette question précise : un élève ULIS peut-il être élu délégué de sa classe d'inclusion, sachant qu'il n'apparait pas dans l'effectif de cette classe "classique" mais dans la classe ULIS multi-niveaux de l'établissement ? Y a-t-il un texte réglementaire qui puisse amender ou infirmer la position du chef d'établissement. Je vous remercie d'avance pour votre attention.

      • Jeudi 28 Septembre 2023 à 11:59

        Bonjour,

        Votre commentaire a fait monter ma tension au moment du déjeuner wink2mad. L'ULIS est un dispositif et non une classe. Les élèves DOIVENT être inscrits dans leur classe de référence, qui correspond à leur classe d'âge, voire n-1 (et plus rarement n-2). Voici le lien vers la circulaire de 2015 (déjà 8ans !) : https://www.education.gouv.fr/bo/15/Hebdo31/MENE1504950C.htm

        L'élève en question peut donc tout à fait être élu délégué de sa classe puisqu'il appartient à cette dernière. Le défaut d'inscription sur les listes de la classe est une faute professionnelle et un non respect d'un texte réglementaire. N'hésitez pas à vous rapprocher des CPC ASH voire de l'IEN ASH qui gère les ULIS collège. Ils pourront sans aucun doute remettre "l'église au milieu du village".

    18
    liliane1908
    Jeudi 26 Octobre 2023 à 07:42

    Bonjour Alice,

    En lisant ton écrit pro (merci beaucoup pour le partage!), j'ai pu constater que nous étions voisines! Je travaille dans la circo de Florange...

    J'ai vu également que tu avais le Cappei et le Capifm.

    Compte tenu qu'on nous demande d'être personne ressource lorsque on a un poste spécialisé, est-ce que passer le Cappei demande le même niveau d'exigence que le Capifm?

    Je te remercie.

    Bonnes vacances

    19
    Thierry
    Lundi 27 Novembre 2023 à 11:12

    Bonjour Alice

    Tout d'abord merci pour ton partage d'expériences et pour tous les outils que tu proposes sur ton site.

    Ensuite, je suis actuellement affecté sur un poste de coordo ULIS école. Je me suis inscrit à l'examen du CAPPEI (en candidat libre ... ici l'acceptation à la formation CAPPEI tient du miracle ! Dans mon département, 3 par an ... premier et second degré confondus...

    Ma demande concerne le projet ULIS rédigé dans l'école. Dans mon école, il n'y en a jamais eu ! Sauf que dans quelques mois, je vais me présenter devant un jury qui va certainement me demander des comptes sur ce projet ULIS ... Tu me vois certainement venir ... Aurais-tu un exemple de projet à me montrer, ou une trame à suivre. A part des projet ULIS collège, je n'ai pas trouvé un document inspirant afin que je me colle à celui de mon école...

    Merci pour ton aide

    20
    Caro
    Mercredi 10 Avril à 10:01

    Bonjour et un grand merci pour tout ce que vous publiez! Cet article est très instructif et tellement bien écrit! En tant que coordonnatrice ULIS remplaçante depuis un an (j'adore cette expérience en ULIS), je peine à obtenir toutes les informations dont j'aurais besoin. 
    Pourriez-vous me dire par exemple si un élève peut continuer de bénéficier de son AESH M dans les temps d'inclusion en classe de référence alors qu'il bénéficie depuis peu d'une place en ULIS école? Sachant que cet élève ne vient dans l'ULIS que 4 heures par semaine. Et qu'il a bien besoin d'un accompagnement humain....

    J'espère avoir été claire ;-)

    Merci!

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